Mermaid Hotel
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Jo
Jo
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Mar 20 Mai - 20:52
Ça devait bien faire trois jours qu'elle restait enfermée dans cette foutue chambre. Trois jours sans voir personne ni faire quoi que ce soit, si ce n'est l'infirmière la veille et se tordre de douleur quasiment sans arrêt. Ah, qu'elle pouvait détester ce moment du mois. Celui où la grande et fière Sophie-Anne n'était plus grand chose si ce n'est une demoiselle aux prises avec Mère Nature et ses surprises non désirées.
Car oui, elle faisait partie de ces malchanceuses pour qui avoir ses règles rimait avec le fait de ne plus être capable de faire quoi que ce soit d’autre que rester allongée en espérant que cela passe vite. Et autant dire que son état actuel changeait radicalement de son attitude habituelle ou même de son allure. Adieu les tenues impeccables, crinière bien coiffée et sourire railleur aux lèvres. Non, actuellement elle faisait plutôt peine à voir, ou presque. Jogging confortable sur le dos, sa chevelure rapidement attachée pour ne pas la gêner, et la fatigue alourdissant son regard, elle perdait clairement de sa prestance habituelle. D’où le fait qu’elle ne sortait pas. Ca et le fait que quoi qu’il arrive, son état l’empêchait clairement de suivre les cours.

Au final, la grecque en venait presque à apprécier ces moments de calmes; ces moments où elle avait la paix. Et c’était presque sans surprise –elle serait conne d’espérer le contraire- qu’aucun de ces soi-disant amis ne venaient prendre des nouvelles d’elle. Et autant dire que cela ne l’attristait pas vraiment. Ça avait toujours été comme ça. Des gens-là quand ça allait, quand elle était fière et populaire, presque enviée, mais surement pas présents lorsque c’était important. Lorsqu’elle pouvait avoir besoin d’eux.
Quoi qu’au final, elle se fichait bien d’eux aussi. Elle n’avait pas besoin d’eux, ni de personne d’autre. N’est-ce pas ? Hm, peut-être pas. Il y avait quelqu’un, finalement. Elle s’était attachée à lui, voir plus que cela, qui sait. Deus. Sauf qu’après trois bons mois à sortir ensemble, mois rythmés de disputes en tout genre et de réconciliations parfois inattendues, elle le fuyait encore dans ces moments-là. Refusant d’être vue en position de faiblesse, hors de son rôle de pimbêche insupportable et stupide. C’était idiot, n’est-ce pas ? Oh oui, à n’en point douter, et pourtant. Elle n’arrivait pas à s’y résoudre, trop bornée, comme souvent.

Sauf qu’il lui manquait, pour le coup. Cette foutue chambre trop silencieuse en était presque oppressante, et après avoir passé une bonne demi-heure à tergiverser, elle lui envoya un texto. Très simple. Tu pourrais venir dans ma chambre ? J’aurais besoin de toi. Tu peux entrer sans frapper. Ca n’avait l’air de rien, mais c’était beaucoup, pour elle. Il allait la voir dans une tenue ne lui faisant pas honneur du tout, fatiguée et bougonne, au bord des larmes le trois-quarts du temps, avachie sur son lit, emmitouflée dans ses couvertures. Rien de très glorieux, pour sur.

HRP : 486 mots, héhé.
Pistache
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Mar 20 Mai - 22:43

Tu pourrais venir dans ma chambre ? J’aurais besoin de toi. Tu peux entrer sans frapper.

L’écran de son Smartphone s’était illuminé à côté de lui, affichant cette seule et unique phrase, le nom ‘Sophie-Anne’ trônant juste en dessus. Ça aurait pû être ‘princesse’, ‘pimbêche’ ou même une connerie dans le genre ‘m’amour’, mais non : Un simple prénom, sobre, comme le reste de son répertoire pratiquement vide.

Deus avait saisit son petit bijou de technologie de manière désintéressée, comme tout propriétaire de modèle du genre. Le message lui avait fait hausser un sourcil ; cependant, deux minutes plus tard, monsieur sortait de sa chambre, abandonnant le téléphone sur son bureau. Là où il allait, il n’en aurait pas besoin.
Il lui fallut bien moins que le temps d’avaler les mètres séparant leurs chambres pour savoir pourquoi il avait rappliqué sans poser de question. Sans même répondre un pauvre ‘pourquoi’ ou même un ‘ok’ ; parce que Sophie, la fière et inébranlable Sophie, avait disparut de la surface du globe ces trois derniers jours et lui envoyait un bête message sans raillerie ni provocation. Autant dire qu’après ces trois journées ressemblant bien trop à un retour à son ancienne routine, ne pas recevoir une seule stupidité paraissait plus que louche.
Il poussa la porte, exécutant les mots de Sophie sans même essayer de s’y dérober. L’haïtien se posait trop de question pour encore penser à un moyen de ne pas laisser sa copine lui dicter sa vie, ou encore pour se dire que sa copine lui dictait sa vie. Et les questions se multiplièrent en voyant la demoiselle affalée dans un état plus proche du poisson lune que de la sirène.

« Tu couves un truc que tu veux me le refiler ? » Accordé à ses mots, Deus restait à une certaine distance du lit, observant toujours la scène quasi surréaliste. Il osa tout de même venir poser une moitié de fesse sur le bord du matelas, mais lui tournait toujours à moitié le dos. Il n’arrivait même pas à se foutre ouvertement d’elle, malgré toutes les conneries qui lui tendaient les bras à l’instant. Sa tenue, sa tête de déterrée, ses cheveux décoiffés… Et surtout l’expression qui, étrangement, lui défendait de sortir une quelconque connerie. « T’as quoi ? » Innocente question, monsieur étant à des années lumières de saisir pleinement la situation. C’était aussi plus drôle d’imaginer Sophie avec une gastro, soit dit en passant.

HRP: 408 mots
Jo
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Mar 20 Mai - 23:43
Une fois le texto envoyé, la demoiselle avait nonchalamment abandonné son portable sous son oreiller, comme très souvent. C’était bien une des choses qui avait su se faire indispensable pour elle. Et c’en était presque ridicule d’ailleurs, devenir si attachée à cet objet qui n’était qu’un lien entre elle et des gens n’en ayant que peu à faire de son sort. Enfin, peut-être était-ce un peu exagéré. Parce que ce foutu portable contenant aussi un tas de photos, de sa famille, du cirque. Des souvenirs dont Sophie ne se déferait pour rien au monde. Et ce n’était pas tout. Il y avait aussi les messages échangés avec Deus, souvent des disputes, beaucoup de mots railleurs, mais quelques douceurs aussi, des confessions cachées sous quelques mots taquins, comme si cela leur donnait moins de poids. Même une photo de lui, prise alors qu’il dormait, il y a quelques temps. Elle avait d’ailleurs eut de la chance qu’il ne se réveille pas, tiens, ça l’aurait encore fait râler. Elle le connaissait.

Parlant de lui, la demoiselle n’eut même pas le temps de se demander s’il viendrait ou non qu’elle entendait déjà des pas dans le couloir. A cette heure-là, il n’y avait pas grand monde qui se baladait dans le coin, alors il était assez aisé de savoir quand quelqu’un se rapprochait ou non. Et pour tout dire, ce fut un certain soulagement que la grecque ressentit lorsqu’elle vit le visage de son petit-ami dans l’embrasure de la porte. Parce que oui, durant quelques instants durant, elle s’était demandé s’il allait bien vouloir venir. Après tout, elle n’avait pas donné de nouvelle durant des jours, alors envisager qu’il ne veuille pas se déplacer pour la voir –surtout que ce n’était pas la première fois- n’était pas exagéré.

Sauf qu’il était venu. Et cela impliquait deux choses : elle était contente de le voir et ne pouvait plus se défiler. Elle ne répondit rien à se première réplique, tout juste un soupir et un haussement de sourcils. Pour ensuite se redresser à la seconde, passant une main sur son front, soufflant doucement. « Je suis en train de décéder, ça s’voit pas ? » Bon, ça n’était pas très drôle. Voir pas du tout. D’un autre côté, il avait l’habitude de son humour souvent très limite, alors qu’importe.

Repoussant quelque peu les couvertures, Sophie se glissa près de lui, joue contre son épaule. « J’ai mes règles. Et j’ai mal. » Elle n’avait pas vraiment de gêne à lui en parler, en fait. Quant au second fait, il suffisait de voir sa main se resserrer sur le poignet de monsieur, légèrement, pour réaliser qu’elle ne blaguait pas. « Merci d’être venu. » Un soupir, son regard remonté vers lui. « Je t’ai manqué, hm ? » Ca voulait dire « Tu vas bien ? », mais bon. C’était Sophie hein.

HRP : 486 mots, encore 8D.
Pistache
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Ven 23 Mai - 22:50


« Oh. » Deus resta interdit une poignée de seconde, à la fois soulagé de se dire qu’il ne risquait pas de finir ses prochains jours penché au-dessus de la cuvette et étonné de la simplicité avec laquelle Sophie lui avait répondu. Pas qu’il eut préféré qu’elle l’annonce avec des pincettes et des jolies métaphores, ni même qu’il eut été dégoûté outre mesure ; c’était juste que l’idée ne lui aurait jamais  traversé l’esprit jusque-là.
Il répondu à son remerciement d’un haussement d’épaule, avant de considérer quelque secondes sa question. Il ne réfléchissait pas à un comeback à la hauteur de la demoiselle, non. Il réfléchissait sérieusement. « C’est calme quand t’es pas dans le coin. » Pour le meilleur et pour le pire, aurait-il pu ajouter, mais exceptionnellement il s’en passa. Parce qu’au fond, ces derniers jours l’avaient travaillés, comme chaque longues périodes où il se retrouvait à nouveau seul. Dans les couloirs, en cours, après, durant les pauses. Lui qui se plaignait de chaque démonstration d’affection publique en venait à les regretter. Avec Sophie dans le coin, on le regardait toujours de travers, mais au moins elle venait briser la glace et lui faire oublier les autres. Quand elle ne se trouvait pas à ses côtés, il retombait dans son ancienne routine. L’aire de rien, cette relation l’avait changé, lui et son rapport à la solitude.

Deus y pensait très fort et ne pouvait s’empêcher d’être agacé par sa dépendance envers la demoiselle. Mais ça, il le garderait pour lui.

« Tu devais vraiment t’ennuyer pour quémander ma présence.  » Un semblant de sourire gratifia sa raillerie. C’était bien la première fois qu’elle lui demandait de la rejoindre dans cette état, et l’aire de rien, ça avait de quoi gonfler le peu d’ego de l’haïtien. Enfin, il avait beau la charrier, un petit « Ça fait très mal ? » vint tout de même se glisser entre deux, suivit d’un « J’peux aller chercher un truc, au cas où. » à peine audible. Oh, il voulait tout de même rendre sa présence utile, histoire de se sentir un peu moins impuissant face à la situation.

HRP: 357 mots (et GG pour le double 486 (ce swag))
Jo
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Ven 23 Mai - 23:29
La réaction de Deus, ou plutôt, son absence de réelle réaction réconforta étrangement la demoiselle. En toute honnêteté, elle préférait ce genre de réaction-là qu’autre chose. Après tout, ça n’était en soi rien de très grave. Juste une semaine douloureuse pour elle, une semaine durant laquelle elle n’avait habituellement aucun désir de voir qui que ce soit. Habituellement, du moins. Parce que cette fois, elle l’avait fait venir, et mine de rien, ça n’était pas anodin. Et pour le coup, elle le remerciait silencieusement de ne pas avoir fait de blague quant à son humeur potentielle et les soucis hormonaux du moment. Sophie connaissait les mecs, et savait à quel points ils pouvaient adorer blaguer sur le sujet, incapables pour la plupart de réaliser que ça n’était absolument pas une période amusante. Vraiment pas.

« Et je dois prendre ça comment, hm ? » Taquine comme à l’accoutumée, la demoiselle n’avait cependant ni l’envie ni le courage de jouer à la pimbêche cherchant la petite bête à tout prix. Et cela se voyait, autant sur son visage, dont l’expression était un peu plus douce et surtout fatiguée qu’à l’accoutumée malgré la lueur canaille sans ses prunelles, mais aussi à sa voix. Bien plus calme et basse qu’habituellement, la fatigue prenant le pas sur le moindre accent railleur. Pour sûr, la grecque n’avait nullement envie de se chamailler avec lui, pas dans cet état-là. Trop de risques, que ce soit de s’énerver pour des broutilles ou de se mettre à pleurer bêtement. Ah, elle n’était jamais fière allure dans ces moments-là, et en toute honnêteté, ne souhaitait pas vraiment que monsieur y assiste.

Le regard toujours posé sur lui, elle eut un léger sourire en coin en l’entendant. « Que veux-tu. Je peux plus me passer de mon chéri qui tire toujours la gueule. » Le tout suivi d’un léger rire. Très vite remplacé par un simple sourire en l’entendant se soucier d’elle. C’était un peu inattendu, et pas totalement non plus. Elle avait appris à le connaître, mine de rien. Et le haïtien n’était pas un mauvais bougre. Ronchon et pas toujours délicat, avec un sale caractère à hauteur du sien, mais pas méchant, oh non. « Pour le moment ça va, t’en fais pas trop. » Son sourire se fit plus doux, alos qu’elle se concentrait sur rattacher ses cheveux correctement, au moins un peu. Avant de tirer sur ses manches, ses doigts venant glisser contre ceux de son petit-ami, quelques instants. « J’manque de rien, mais j’y penserais. Par contre… » Un sourire. « Un câlin ce serait possible, hm ? » A défaut de vraiment pouvoir s’embrasser, quoi qu’elle ne serait pas contre non plus, pour sûr.

Puis mine de rien, il lui avait manqué, ce grand imbécile.

HRP : 466 mots, cette fois. Et merci merci 8D.
Pistache
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Mar 8 Juil - 23:53

La demande de Sophie fit naître un sourire doux sur son visage. Un air si rarement vu sur son visage qu’il rendait la chose très perturbante. « Tu dois vraiment être ravagée pour demander ça. » ajouta-t-il par soucis d’authenticité. Ce n’était pas le moment de perdre Sophie –ni soi-même- en se comportant de façon trop sympathique. De plus, Deus n’allait tout de même pas lui offrir un sourire pas moquer ET un câlin sans la taquiner un peu.  

Le sommier chouina discrètement lorsqu’il monta ses jambes sur le matelas, un instant avant d’enrouler son bras atours des épaules de l’assistée de service. L’haïtien avait repris cet air mi-agacé mi-gêné et se retrouvait bloqué, ne savant même pas quoi faire de ses bras sans risquer le contacte entre leurs peaux. Il était devenu un peu moins paranoïaque, certe, mais ça ne l’empêchait pas d’être incroyablement mal dans ses bras.

Après tout, c’était quelque chose de nouveau pour lui.

Il se sentait bête, avec son câlin qui ne ressemblait à rien ; pire, lorsqu’il essaya de changer de position, son coude valdingua dans le menton de sa camarade, et sa seule réponse fut de la fixer avec horreur. Autant dire qu’ils étaient très loin de recevoir la plus romantique des étreintes. « C’était un accident j’te jure- » Les quelques bruits de conversation au sujet des filles et de leur ‘semaine dans le mois’ tournait furieusement dans sa tête, et la plupart desdites rumeurs lui laissait penser que frapper une demoiselle dans la bouche durant cette période signifiait signer son arrêt de mort presto. Quoi qu’à la réflexion, vu la force du coup, Deus n’avait pas à se faire trop de soucis pour sa vie. Par contre, il pouvait se sentir con, et peut être agripper un oreiller de sa main libre pour se protéger au cas où. C’était mieux que la première option.

Il se frappa le visage avec l’oreiller, laissant échapper un râle. « Je suis même pas foutu de te faire un câlin. » L’oreiller fut soulevé juste assez pour lui laisser jeter un coup d’œil à la demoiselle à ses côtés. « T’es sûre que tu veux pas genre, de la glace, ou un truc pour lequel j’ai les capacités requises. »

Non, parce que là, c’était assez misérable.

HRP: 384 mots
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Mer 9 Juil - 1:17
Idiot, va. Elle ne dit rien à sa remarque, mais son regard l’exprimait très clairement pour elle, lorsqu’elle le leva au plafond. Était-ce donc réellement si inattendu de sa part, de lui demander un simple câlin ? Il était son petit-ami après tout, et pour le coup, Sophie-Anne s’interrogeait. Franchement. Cela lui ressemblait-il donc si peu ? Ou était-ce l’absence de pics et autres taquineries bien placées qui lui arrachait ce genre de réflexion là ? C’était vexant pour le coup, tiens, mais elle garda le silence, se contentant, en plus du regard, d’une moue vaguement boudeuse. Il fallait dire aussi qu’en ce moment, elle n’était pas franchement en étant de trouver un comeback bien piquant comme ceux auxquels il avait le droit habituellement. Ça faisait mine de rien beaucoup de choses inhabituelles s’accumulant, et à force, c’en était presque… troublant ? Allons, ça n’était pas son genre de se laisser troubler si facilement, quelles foutaises. Ou peut-être pas. Peut-être plus, à vrai dire. Pas maintenant, et pas avec lui.

Et elle eut bien du mal à dissimuler son sourire satisfait lorsqu’il se décida finalement à répondre à sa demande. Avec dans son mouvement un semblant de mauvaise foi qu’elle semblait presque deviné. A moins que ce soit son habituel air grognon. Ah ça, elle avait beaucoup de mal à l’imaginer sans, étonnement. A croire qu’à force, elle s’y était faite, et peut-être n’était-ce pas plus mal. Car autant l’admettre toute de suite, la grecque était bien consciente que le faire changer ne serait pas une mince affaire. Si elle y arrivait, évidemment. Alors autant faire en sorte d’accepter certaines choses. Puis après tout, avec lui elle était toujours aussi peste et pimbêche. Mais pas uniquement, et c’était ça qui différenciait leur relation des autres. C’était ce petit truc là en plus qui faisait que lui avait bien des privilèges que d’autres n’avaient pas et n’auraient surement jamais. Et encore, c’était là une preuve d’un truc qu’elle ne risquait pas d’admettre.

Au final pourtant, cela avait plus l’air d’être une étreinte maladroite que d’un vrai câlin. Et ce fut un léger sentiment de déception qui lui pinça le cœur, alors que malgré tout, elle tentait d’occulter cette réflexion-là, se blottissant vaguement contre lui. Et peut-être n’aurait-elle pas du.
La douleur qui la saisit lorsque son menton rencontra son coude la laissa muette et immobile, étouffant un couinement. Et les larmes perlant à ses cils étaient une sacré preuve de son ressentit actuel. Chose qui s’avérait d’ailleurs profondément frustrant et embarrassant pour elle, la simple idée qu’il la voit pleurer la mettant mal à l’aise. Aussi bêtement que ça oui.

Sauf qu’elle ne dit rien, non. Le dévisageant en grimaçant, mettant de côté le goût vaguement métallique dans sa bouche, elle l’observa simplement. Et… Bah ça lui faisait de la peine de le voir tout à coup désespéré de la sorte. Et ce soir, Sophie n’avait pas le courage de l’engueuler. Ni l’envie de le voir comme ça. Car oui, la pimbêche qu’elle était avec aussi un cœur, mine de rien, et actuellement, il était bien plus facile à atteindre qu’en général. Parce qu’elle était à fleur de peau, et qu’elle était épuisée.

« Ca fait mal, eh. » Comme si le dire atténuerait la douleur, tiens. C’était trop con. Et elle grimaça, agenouillée sur le lit, se glissant derrière lui, ses bras couverts passant autour de ses épaules, et sa joue se déposant contre sa chevelure. « Arrête de chouiner, tu veux ? C’est moi qui devrait être en train de me plaindre là. » Ca sonnait comme un reproche, sans en être réellement un. Maladroite elle aussi, elle voulait juste qu’il cesse de s’en faire. Aussi maladroit que le baiser qu’elel glissa sur sa joue en le relâchant. « Va falloir t’entrainer un peu, c’est tout. » Et elle voulu rire, mais se retint, frottant légèrement son menton endolori.

« Je serais pas contre un thé, alors. » Elle tentait de garder son air habituel, celui de la pimbêche fière. Mais son regard brillait encore un peu, et elle avait l’air tellement pitoyable que c’en était ridicule. « Et assomme personne en chemin, hein. » C’était pas vraiment drôle, tout compte fait.

HRP : 713 mots. JE SUIS PRÊTE À SOUFFRIR.
Pistache
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Jeu 24 Juil - 22:52

Dire qu’en temps normal, il se serait félicité d’avoir envoyé une beigne à Sophie. Ou du moins il y a quelque temps, puisqu’il était tout de même passé au-delà du stade où il voulait étrangler la pimbêche à chaque fois qu’elle entrait dans son champ de vue.

Il en était tout de même arrivé à celui d’aller lui chercher un thé. Voir même au stade de sérieusement s’en vouloir de ne pas lui avoir demandé de préciser ou si elle prenait du sucre ou du lait ou
Comment se faisait-il qu’une chose aussi simple ce soit compliquée aussi rapidement avec le temps ?

Au final, Deus joua la sécurité, et aussi le garçon chargé comme une bourrique qui ne passait pas facilement inaperçu, avec son mug d’eau fumante, la brique de lait à moitié vide, une poignée de sachet de thé et des sucres entre les pattes. Enfin, la tasse à la main, la brique sous le bras et le reste dans son sweat. Reste que le monsieur de nature si menaçante avait de quoi soulever des questions, à balader la cafétéria dans les dortoirs.

Et c’est en appuyant sur la poignée avec son coude libre et en poussant la porte avec ses fesses qu’il entra dans la chambre de Sophie, avant enfin de tout délester sur sa table de nuit. « Je savais pas ce que tu voulais ok. » jutisifia-t-il avant que mademoiselle ne lui fasse une remarque sur son arsenal digne du plus british des buveurs de thé. Quoi que, quelque chose manquait dans tout ce foutoir… « Une cuillère putain. »

Il se laissa retomber sur le bord du lit, bousculant ce qui se trouvait dessus. « Au moins y’a pas eu de victime en chemin. » Il avait bien failli renverser l’eau sur le gamin qui lui était rentré dedans, mais heureusement pour tout le monde –surtout sa réputation-, le pire avait été évité. Tout juste un grognement et un regard noir.

« J’ai pris ça, au passage. » Il leva son bras et extirpa deux dvd de sa capuche, les présentant à l’intéressée. « Les câlins, c’est pas encore ça, alors quitte à rien faire… » Puis bon, l’option plage ne se posait même pas, à moins de vouloir s’amuser à faire les appâts à requins. « J’ai voulu partir sur une valeur sûr. » Du Romero, le roi des ‘of the dead’ et autre boucherie has-been.

A la réflexion, pas sûr que Sophie ait très envie de voir des effusions d’hémoglobine dans sa situation.


HRP: 422 mots. Et ton défi sera de balancer deux très très mauvaises blagues (genre terrorisme de l'humour) en dialogue FAIT MOI RÊVER OK
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Dim 10 Aoû - 20:57
Sur ce coup-ci, Sophie s’était fait bien plus silencieuse qu’à l’accoutumée. Tout juste lui avait-elle jeté une petite remarque taquine avant qu’il ne quitte les lieux. Avant de retrouver le silence ô combien inconfortable de cette chambre qui tout à coup ne lui semblait plus aussi chaleureuse qu’elle l’était habituellement.
C’était trop bête, vraiment. Et même si les quelques dernières minutes avaient été douloureuses, son menton le lui rappelait encore, Sophie se sentait presque mal à l’aise toute seule. Et dans son état actuel, elle n’avait pas fier allure, c’était certain. Les larmes que plus tôt elle avait retenues, honteuse qu’on puise la voir ainsi, à présent roulaient sur ses joues. Ça n’était à vrai dire qu’un contrecoup à la maladresse de monsieur, rien de grave. Parce que mine de rien, ça faisait mal, eh.

Un dernier reniflement, et elle avait fini par essuyer les sillons salés sur ses joues, usant de ses manches. Pas très élégant, mais vu son allure en ce moment, elle n’était plus à cela près. Puis de toute façon, elle était seule, là. Personne pour la juger, personne pour analyser ses moindres faits et gestes. Parce que ça c’était quelque chose d’étouffant quand on était une fille populaire comme elle. Et autant dire que ce n’était pas vraiment amusant tous les jours.

Un vague sourire s’étira pourtant sur ses lèvres lorsqu’il refit irruption dans la chambre. « Pas besoin de te justifier quand t’as adorable comme ça, tu sais. Merci. » Lui en voulait-elle pour ce câlin raté ? Pas vraiment non, c’était plutôt de la frustration qu’elle ressentait. Et vu le bordel qu’était ses sentiments et émotions en ce moment, mieux valait ne pas trop réfléchir à ce sujet. D’autant plus que pour l’heure, tout se passait bien entre eux, mine de rien.

Rapidement, elle se redressa et se rapprocha de la table de chevet, préparant donc son thé. « J’en ai une, t’en fais pas. » Oui, il y avait bel et bien une cuillère trainant sur le bureau. Probablement oubliée là la veille. Elle fut dont rapidement récupérée, et le thé terminé.
Et, laissant le sachet infuser tranquillement, son regard fatigué glissa sur ce qu’il venait de sortir de sa capuche. « Romero, vraiment ? » Il y avait une pointe d’incrédulité dans sa voix, une surprise qui la fit sourire. « Je te pensais pas friand de zombies. » Une pause, un vague sourire en coin. « Quoi que vu ta gueule, j’aurais du deviner. » Oui, c’était mauvais. Très mauvais, et pourtant, sa propre blague –haha- lui tira un léger pouffement. Avant que la grecque ne reprenne un peu de sérieux. « Pardon, c’était nul. » Et pas qu’un peu.

Chanceuse posséder une télévision dans sa chambre ainsi qu’un lecteur dvd, elle le laissa donc faire le choix du film, récupérant son thé, avec lait et sucre, se calant correctement sur son lit, un coussin contre son dos. Eh, une soirée film ça pouvait être romantique aussi, mine de rien.

HRP : 512 mots. Je me rattraperais, promis :'D
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