GOD DAMN RIGHT, YOU SHOULD BE SCARED OF ME
Lun 28 Sep - 14:07
I'M BIGGER THAN MY BODY
─ NOM ; shabtai
─ PRÉNOMS ; rhiannon. sylar.
─ SURNOM ; judas. traitresse. mais ils ne savent pas encore.
─ AGE, DATE DE NAISSANCE, SEXE ; 29 ans, 30 décembre, f.
─ STATUT SOCIAL ; moyen. ni pauvre ni riche. sans renommée pourtant, rien qui mérite d'être cité en tout cas.
─ ACTIVITÉ ; denim. charognards. profiteurs.
─ RÉSIDENCE ; flow. de l'eau. l'impression de se noyer. sans cesse.
─ POUVOIR ; télékinésie. un battement de paupières, et son esprit se charge de soulever sa victime à l'instar de ses propres muscles. c'est pratique, oh oui si pratique mais usant. il faut de la concentration, ainsi qu'un regard toujours posé sur sa cible. ne pas avoir la folie des grandeur, car à l'image du corps humain, son esprit à ses limites. son propre poids, un peu plus peut-être, pas plus.
─ GROUPE ; denim
─ AVATAR ;
Code:
Psylocke – Marvel Universe ● JUDAS
●●●
─ Que pensez-vous de ces êtres sans pouvoirs, appelés Genesis ? Sont-ils si différent de vous ?
la différence, c'est subjectif. une bêtise pour satisfaire l'égo, pour se rassurer face à ce que l'on ne connait ou qui ne nous ressemble pas. c'est stupide, coupable de séparations et d'incompréhension ; de conflits et d'injustice. et l'être humain semble posséder une prédisposition à se sentir menacé par ce qui est différent, même de façon infime. ils ne sont pas différents de nous -de moi- mais assurément lésés par la vie.
─ Trouvez-vous cela juste que l’on les jette de chez eux à cause de leur différence ? Acceptez-vous cette injustice/justice ?
la seule faute des Genesis, des parias, c'est d'être nés dans une société refusant la différence et cultivant jalousement ses avantages. une injustice ? c'est pire que ça encore selon moi. mais le dire ne servirait à rien, ils sont tous aveuglés par leur conviction ; des imbéciles.
─ Que pensez-vous de la rébellion que vont orchestrer les Genesis ? Serez-vous prêt à les aider si vous êtes de leur coté ?
la rébellion, comme la révolution, est une arme à double tranchant : elle peut changer les choses comme mettre le feu aux poudres, empirer une situation déjà inhumaine. mais ici, en haut, au-dessus de tout, ils sont tous sourds, imbus d'eux-mêmes et de ces avantages que la vie leur à offert -des avantages qu'ils ne méritent pas. alors c'est sans hésitation que je les aiderais, quitte à me salir les mains.
─ Vous sentez-vous bien sur votre cité ? Si non, dans quelle cité voudriez-vous habiter ?
de l'eau partout. c'est oppressant, étouffant même. j'ai envie de mourir dès que je mets les pieds hors de chez moi, j'ai l'impression de me noyer dès que j'y pense. je hais cet endroit, mais ses habitants plus encore. seulement, il faut garder le silence, oh oui ne rien dire et ne rien laisser échapper trop proche des oreilles indiscrètes. parce que sinon, ils seront prompt à crier à la traîtrise, aux mensonges ! un tas de ruine serait bien plus accueillant que n'importe laquelle de ces citées bâtis par des aveugles bornés.
─ Aimez-vous votre pouvoir ?
c'est une blague ? oh bien sûr qu'il est pratique, impressionnant même -détestable par la même occasion. Écoutez, je ne me considère même pas vraiment comme une personne altruiste mais ça ? j'ai presque honte de son existence, de bénéficier de ce pouvoir alors que d'autres sont jetés comme des déchets parce qu'ils sont nés sans. qui a décidé que j'étais méritante et pas eux, qu'est-ce que j'ai de plus ? rien, rien du tout. ça me dégoûte.
I'M COLDER THAN THIS HOME
Judas. C'est le traître biblique, celui qui fit mettre le Christ sur la croix. Mais ça, elle l'ignore, ça n'a pas d'importance. De ces textes-là, il ne reste pas grand-chose, quelques bribes à peine. Et un nom, attaché à une signification huée. C'est pour ça qu'elle l'a choisi, juste pour elle, attachée à une symbolique obsolète.
Judas, elle ne pense pas comme eux, rejette tout ce qui fait leur société. Des droits qu'ils s'octroient, un mérite qu'ils se sont appropriés juste parce qu'ils ont quelque chose de plus. Ils n'ont pas de cœur qu'elle se dit, se débarrasser des autres comme d'un objet cassé, un appareil défectueux. On les envoie en bas comme on jette un déchet dans une poubelle, et ça la dégoûte. Oh oui, ils lui donnent tous envie de vomir.
Judas, ça n'est qu'un pseudonyme pour une femme sauvage et pleine de contradiction. Rebelle dans l'âme, bien trop passionnée dans les mots, elle a souvent protesté sans jamais aller jusqu'au bout de ses pensées -une révolution avortée par ses propres insécurités. Paradoxale sur ce point, craignant d'être perdue si elle vomit réellement tout son dégoûts pour eux.
Judas, elle sait que tout ne va pas bien chez elle, que ce n'est pas normal de sursauter ainsi et d'avoir l'impression qu'on l'observe alors qu'il n'y a personne, d'attendre le jour où ils sauraient. Ces ils qui n'ont pas de visages, parce qu'ils n'existent pas -ils sont un tout-, parce que c'est comme une paranoïa consciente. Elle sait juste qu'un jour, son affection pour ceux d'en bas lui coûtera cher, même si elle ne se déchaîne qu'à mi-voix.
Judas descend régulièrement, parce que c'est une Denim ; elle participe trop volontairement à son goût, elle se fait charognard parmi des semblables qu'elle rejette. Et c'est la crainte de se retrouver seule surement qui l'empêche de se séparer d'eux, couper la corde et rester là. De réellement défendre ceux qu'elle considère être victime d'une injustice infâme. Et ça la rend coupable, elle aussi.
Judas on la reconnait aisément. Une musculature ciselée, travaillée ; qui roule sous sa peau mate et semble donner vie à l'encre bariolée qui couvre son dos. Une crinière sombre et épaisse aux reflets violacés, des prunelles d'un bleu sombre comme les abysses. Des courbes qu'elle dissimule sous des vêtements sombre, du cuir usé comme armure.
Judas, elle n'aime pas quand le silence est là, et il la suit partout, d'un peu trop près. Parce qu'après, elle réfléchit trop, elle se perd dans ses réflexions et tout s'assombrit très vite. Elle se fait peur toute seule quand elle se retrouve devant le rempart de ses insécurités, craintes stupides, rage intarissable et besoin de justice. Sans parler du vide qui suit à chaque fois, qui lui couperait presque le souffle.
Judas, elle s'est confié une fois de trop à une oreille qu'elle a toujours pensée sure, alliée. Elle lui a avoué vouloir aider ceux d'en bas, de parfois rêver de ruines flottant dans le ciel, et rien d'autre. Une juste punition pour leurs torts. De détester ces pouvoirs qui ne sont qu'une béquille pour les éloigner un peu plus de l'absurdité de l'être humain, un placebo.
Judas, elle ne sait pas que l'ironie de son surnom est aussi affûtée qu'un poignard.
Judas ne voit pas qu'on l'a déjà trahie.
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